Organisé par l’American Film Institute, l’AFI FEST 2011 s’est déroulé toute cette semaine dans la belle cité de Los Angeles. L’AFI est le plus ancien rendez-vous du cinéma dans la capitale internationale du film. Il est devenu l’un des festivals nord-américains les plus influents et il lance chaque année, officiellement, la saison des Awards aux États-Unis.
Cette manifestation est d’abord l’occasion pour les Américains de découvrir des grandes avant-premières très prestigieuses comme celles de J.Edgard, le nouveau Clint Eastwood ou The Adventures of Tintin de Steven Spielberg. Mais l’EFI est surtout l’opportunité pour l’institut de proposer des œuvres attrayantes au profil moins commercial mais qui pourraient néanmoins attirer l’attention du public.
L’AFI Fest est également une compétition durant laquelle sont attribués des récompenses très recherchées qui peuvent mettre un film sur orbite nord-américaine. Et cette année, devinez quoi? C’est Bullhead, autrement dit Rundskop, autrement dit encore Tête de bœuf qui a remporté la mise.
Le film de Michael Roskam y a décroché le très convoité prix du public dans la catégorie « Nouveaux Auteurs » (très relevée cette année). Il s’agit là, habituellement, d’un signal fort pour les distributeurs. Mais ce n’est pas tout ! Le jury représentant la critique américaine a couronné Matthias Schoenaerts pour (on cite) : « his nuanced and intensely physical embodiment of bruised masculinity ». C’est-à-dire « son incarnation physique et nuancée de la masculinité blessée. »
Naturellement, cette double consécration a attiré pas mal de regards et plusieurs journalistes se sont laissés aller à disserter sur ce film en passe de devenir un phénomène. Alors que dans un premier temps, les professionnels américains ont été étonnés et déçus de ne pas se voir proposer Le Gamin au Vélo dans la course aux Oscars, ils considèrent aujourd’hui la découverte de Rundskop comme une énorme surprise. Pour eux, ces prix remis dans un contexte aussi professionnel et solennel en font désormais un candidat crédible à… l’Oscar du meilleur film étranger.
Rien que ça!