Outre le triomphe de Rundskop à l’AFI Fest (lire ICI), et le Plácido de Plata pour la millor pellícula que le film de Michael Roskam a reçu au Festival Internacional de Cinema Negre de Manresa (Espagne), ces derniers jours ont encore été fastes pour les films belges engagés dans différentes manifestations un peu partout sur le globe.
Au festival d’Arras, Fils Unique de Miel Van Hoogenbemt qui sera distribué ici en janvier a hérité du Prix du Jury jeune Cinéma, décerné par un jury de lycéens. Avec ses 28.000 spectateurs en neuf jours, le Festival phare du Pas de Calais a connu son plus beau succès.
Les jeunes gens qui entourent Miel Van Hoogenbemt sur la photo faisaient partie de ce jury. Leur motivation pour donner leur prix à Fils Unique ? ‘Parce qu’on a aimé : la place de la musique révélatrice d’un personnage, une large palette d’émotions ponctuée d’humour grinçant, le jeu des acteurs toujours très juste, la palette des couleurs, notamment autour du bleu et des dégradés d’ocre, le montage parallèle qui fait comprendre le présent à la lumière du passe, nous avons attribué le prix du jury jeune à Fils Unique’.
Hasta La Vista et Rundskop y étaient également proposés dans la catégorie « Découvertes européennes », hors compétition, donc. Verdict?
« Abasourdie. Aplatie. Incapable de dire un mot vaillant. Besoin de reprendre ma respiration. Bon sang, les focus belges et norvégiens mettent les festivaliers sens dessus dessous ! »; peut-on lire dans La Voix Du Nord. Qui précise :
« Bullhead, un des chouchous d’Éric Miot, est le film le plus humainement épuisant que j’aie jamais vu. Si le délégué général du festival a eu un coup de coeur pour ce film belge, moi, j’ai l’impression d’avoir eu un coup à l’âme et frôlé la crise cardiaque, tant l’histoire est forte, envahissante, écrasante. » Ou encore:
» Hasta la vista, ça veut dire « À la revoyure » en espagnol. Un beau lot de festivaliers pourront se targuer, dès demain, d’avoir un goût aussi sûr que celui de Nadia Paschetto, la directrice du festival, et de Claude Lelouch, qui va, lui, distribuer ce petit chef-d’oeuvre en France.
Tellement prenant que le spectateur finit par oublier que les trois héros de l’histoire sont des jeunes handicapés cherchant à connaître, enfin, le plaisir sexuel partagé au pays des lolitas. On s’attache à ces puceaux, on vit leur ressenti, on voit avec le coeur. Une acculturation renforcée par des dialogues rudes qui deviennent bientôt gracieux. La mort qui rôde et le sentiment font bon ménage. »
Si vous êtes prêt à frissonner, vous pouvez aussi visionner cette vidéo qui montre la standing ovation spontanée qui a suivi la projection d’Hasta La Vista: terriblement émouvant !
Hasta La Vista a également remporté le prix du public au 33e Noordelijk Film Festival in Leeuwarden (Pays-Bas). Une nouvelle performance marquante pour ce phénomène qui n’en finit pas d’étonner. Le film de Geoffrey Enthoven a, vous le savez, dépassé les 200.000 entrées en Belgique et s’apprête à sortir en France où le triomphe d’un certainIntouchables pourrait lui donner un sérieux coup de main au box-office.
Enfin, comme nous vous l’annoncions dès ce week-end sur notre page Facebook (inscrivez-vous ICI si ce n’est déjà fait), le court-métrage de Valéry Rosier, Dimanches, produit par Papyrus Films et Ultime razzia productions, a reçu le trophée du « Best Short Film » au dernier International Film Festival of Bratislava. Après avoir été distingué à Cannes et nommé pour les European Film Awards qui seront remis le 3 décembre à Berlin, Dimanches continue sa marche triomphale à travers l’Europe. Un phénomène!