Anora, de Sean Baker (Tangerine, The Florida Project et Red Rocket) sortira ce 30 octobre après avoir été célébré à Cannes en mai…
Anora, jeune strip-teaseuse de Brooklyn, se transforme en Cendrillon des temps modernes lorsqu’elle rencontre le fils d’un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant. Mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé: les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage…
« Ce que je voulais, c’était transposer l’histoire de Cendrillon dans les États-Unis d’aujourd’hui », explique Sean Baker, qui continue: « En réalité, je ne voulais pas filmer les riches différemment des autres personnages. Ce sont des humains, en chair et os, pour qui l’on peut ressentir de l’empathie. Je n’ai jamais voulu faire de caricature de quiconque. Anora est un personnage qui a beaucoup d’humour, une attitude très insolente. Elle peut même se battre ! Quand petit à petit, le film a pris forme, très vite, mes collaborateurs me disaient: « C’est une version punk de Pretty Woman ». J’aime bien l’idée. Mais je n’ai pas revu ce film depuis des années. Il a forcément exercé une influence sur moi. Tout le monde aime ce film, tout le monde veut croire à ce qu’il raconte. Ça c’est un vrai conte de fées, Pretty Woman. Totalement hors sol, parfait pour endormir les petits. D’ordinaire les comédies romantiques ne racontent pas la vérité. Elles n’ont absolument pas été inventées pour ça. Et tant mieux. C’est aussi pour ça que l’on va au cinéma. Pour rêver, pour croire. On a parfois besoin dans la vie d’imaginer « qu’ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». C’est comme un idéal. Difficile voire impossible à atteindre, certes, mais essentiel pour nous donner envie de l’Amour. Quand vous voyez une bonne comédie romantique, vous avez envie d’être amoureux. Ce sont les meilleurs films pour un premier rendez-vous… Anora en est une aussi, mais à sa manière. »