Marseille. 1975. Pierre Michel, jeune magistrat venu de Metz avec femme et enfants, est nommé juge du grand banditisme. Il décide de s’attaquer à la « French Connection », organisation mafieuse qui exporte l’héroïne dans le monde entier. N’écoutant aucune mise en garde, le juge Michel part seul en croisade contre Gaëtan Zampa, figure emblématique du milieu et parrain intouchable. Il va rapidement comprendre que, pour obtenir des résultats, il doit changer ses méthodes.
Marseille? La French Connection? Quel rapport avec le cinéma belge, nous demanderez-vous?
Scope Pictures, répondrons-nous.
Pour mémoire, la société brabançonne a amené chez nous (accrochez-vous) les tournages de Rien à déclarer (ici – photo de l’avant-première montoise ci-dessous), Une Promesse (ici), Suite française (ici), Le Dernier Diamant (ici) voire plus succinctement ceux de Il était une fois une fois (ici), L’Écume des Jours, La Chance de ma vie (ici), Un Plan parfait, Un heureux évènement (ici) ou de Sur la piste du Marsupilami (ici).
Scope a également coproduit Jappeloup (ici), Le Grand Méchant Loup (ici), Superstar (ici), Potiche (ici), Quand je serai petit (ici), Astérix au service de Sa Majesté (ici), Eyjafjallajökull (ici) ou La Vie d’Adèle (ici).
Impressionnant? Et la liste est loin d’être exhaustive.
Cette fois, Scope Pictures, qui excelle dans cette discipline, a réussi à négocier en Wallonie des plateaux apparemment improbables, notamment à Namur et Charleroi. En tout, 39 jours du tournage de La French se dérouleront en Belgique
Anecdote amusante: les séquences du bureau de Gaston Defferre, ex-maire de Marseille devenu ministre de l’Intérieur, seront par exemple réimaginées au Palais du Gouverneur de la province de Namur. Un peu plus tard, des scènes d’hôpital seront filmées à Charleroi avec les deux acteurs principaux du film. Pas question de vous donner la date : on ne veut pas provoquer d’émeute. Ha oui, car il faut le préciser, ces deux comédiens ne sont autres que Gilles Lellouche et Jean Dujardin, les deux inséparables potes qui ont même coréalisés Les Infidèles.
Les inséparables potes du cinéma français incarneront en effet les deux pôles de ce polar, respectivement le truand Zammpa et le juge Michel. Pour encadrer ce duo, la production a fait appel à une constellation de comédien(ne)s de tout premier plan : Guillaume Gouix (Mobile Home, Hors Les Murs), Bruno Todeschini , Benoit Magimel, Céline Salette, Mélanie Doutey et quelques Belges comme Pauline Burlet (Le Passé, Dead Man Talking – photo ci-dessous), Erika Sainte (Elle ne pleure pas elle chante), Erico Salamone, Pierre Lopez ou Patrick Descamps.
© J.M NUNES DA SILVA – NOORWEST
L’auteur ce polar old fashioned qui nous renvoie à Marseille dans les années 70 est Cédric Jimenez (Aux yeux de tous). Le réalisateur français a grandi dans le sud de la France et obtenu l’accord de toutes les parties concernées pour adapter cette tranche d’histoire vraie qui contribua à la légende noire de la cité phocéenne.
« Pour moi », explique le maître d’œuvre du projet, « La French est bien plus qu’un biopic. C’est une saga, une tragédie. L’histoire de deux hommes singuliers et fascinants qui s’entraînent malgré eux vers leur terrible destin… Le film retrace l’histoire de personnages réels et s’appuie sur des faits historiques. Malgré cela, le cinéma reste une affaire d’interprétation, de fiction et de mise en abîme. Il ne s’agit pas d’une fable politique. Mon but est de faire vivre au spectateur un voyage épique dans le passé, dans une époque révolue et fantasmatique. »
Les premiers jours de tournages en Wallonie sont prévus cette semaine. Si vous voulez apercevoir quelques stars pas loin de chez vous, ouvrez l’œil. Et le bon…