Avec 82 projections proposées dans 47 lieux de diffusion à Bruxelles et en Wallonie, les 15, 16 et 17 novembre 2013, la première édition du Week-end du Doc, initiative du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a déjà réussi son premier défi : fédérer les opérateurs de la chaîne de diffusion du documentaire pour une vraie rencontre entre le public et le cinéma du réel.
(la photo d’ouverture est tirée du tournage de Le thé ou l’électricité)
On parle ici de salles de cinéma, mais aussi associations, bibliothèques publiques, centres culturels, médiathèques, cafés-restaurants, maisons de jeunes, centres d’art et musées ont rejoint avec enthousiasme cette surprenante opération.
Tous se mobilisent donc, le temps d’un week-end, pour mettre à l’honneur la diversité et la spécificité du documentaire belge et le faire circuler auprès d’un large public.
LoveMeaTender, Le thé ou l’électricité, Le chant des tortues, The Sound of Belgium (photo ci-dessus), Lettre à Mohamed, Fritkot, Karaoké domestique, La nuit qu’on suppose, Campus Kassapa, La domination masculine, La raison du plus fort… sont quelques-unes des 67 fenêtres ouvertes sur le monde que leurs réalisateurs nous feront découvrir à l’occasion du Week-end du Doc.
LE DOCUMENTAIRE POUR TOUS
Le documentaire est une des clés de lecture du monde qui nous entoure. C’est une fenêtre ouverte sur le vécu d’hommes et de femmes, à deux pas de chez soi ou à l’autre bout de la terre. Le documentaire, c’est le cinéma du réel.
Face à la multiplication des canaux de communication, des réseaux et des écrans, nous nous retrouvons immergés dans une profusion d’informations et d’images, trop souvent formatées, qui nous plongent instantanément au cœur de l’événement et des soubresauts du monde. Pour en faire le tri, un travail de hiérarchisation, de contextualisation est nécessaire. Nous avons besoin d’éléments d’analyse et d’éclairage.
S’il n’est pas d’information sans médiation, le regard du cinéaste – et a fortiori du documentariste – apporte ce point de vue, cette humanité qui veut nous toucher et parfois nous transporter. Plongés au cœur de nos cités, dans la campagne ardennaise ou au fin fond de l’Amazonie, la réalité des hommes et des femmes, leur vie, leurs joies, leurs peines, leurs rêves et leurs doutes nous sautent au visage, merveilleux ou cruels, étranges ou banaux, humains.
Dans tous les cas, le documentaire ouvre un espace au débat.
Depuis longtemps, la Belgique francophone est reconnue internationalement comme un terreau particulièrement fertile pour ce cinéma documentaire ; dans la foulée de « l’école belge du documentaire » qui marcha sur les pas d’Henri Stork, Paul Meyer et Luc de Heusch … une « patte », un savoir-faire, un regard particulier continuent à faire émerger chez nous de belles découvertes et de véritables joyaux, des œuvres artisanales qui interrogent la société et le monde pour en faire surgir la réalité, l’humanité, la poésie, le surréalisme parfois…
Le chant des tortues de Jawad Rhalib
Jean-Jacques Andrien, Nathalie Borgers, Manuel Poutte, Jawad Rhalib, Marie Mandy, Inès Rabadan, Sarah Moon, Jérôme Le Maire, Manu Coeman sont aujourd’hui quelques-uns de nos artisans du regard les plus représentatifs, dont les différents lieux de diffusion mettront le travail en lumière.
PRÈS DE CHEZ VOUS…
Malmedy, Saint-Gilles, Namur, Charleroi, Chimay, Liège, Uccle, Tournai, Ixelles, Florennes, Tubize, Bruxelles, Neufchâteau, Mons, Anderlecht, Huy, Evere, Genappe, Etterbeek, Ath, Watermael-Boitsfort, Forest, …
Le Week-end du Doc ambitionne de porter un éclairage particulier sur les nombreux et précieux partenaires en Wallonie et à Bruxelles qui font le choix et la démarche de soutenir ce genre de cinéma spécifique en le partageant avec leurs publics respectifs.
AU-DELÀ D’UN WEEK-END
La RTBF, partenaire du Week-end du Doc proposera aussi une programmation inédite à cette occasion par le biais d’une Nuit du Doc sur la Trois, le 14 novembre, et d’un numéro spécial du Quai des Belges consacré au Week-end du Doc, le 13 novembre sur Arte.
Les fans du web ne seront pas en reste puisque la plateforme de vidéo à la demande UniversCiné proposera quant à elle au public quelque 3.000 « pass » permettant de visionner des documentaires belges francophones sur son site.
La Nuit qu’on suppose de Benjamin D’Aoust
Toute la chaîne de diffusion du documentaire en Fédération Wallonie-Bruxelles sera donc réunie pour proposer au public de découvrir, voir ou revoir, quelques-unes des productions les plus récentes et/ou les plus représentatives de notre cinéma documentaire.
Un site Internet a été mis en place pour fournir toutes les informations utiles pour participer à ce week-end. Vous pouvez le consulter ICI. L’opération dispose aussi d’une page Facebook à rejoindre ICI