Après le « Prix de la Jeunesse » de la section « Un certain Regard » à Cannes en mai dernier, ce film français vient de remporter la récompense suprême au tout récent festival d’Angoulème. Sortie chez nous le 11 décembre !
Pour son premier film, la cinéaste française Louise Courvoisier raconte l’histoire de cet ado de 18 ans qui se met en tête de remporter le concours du meilleur Comté de la région pour pouvoir rester vivre à la ferme avec sa petite sœur après la mort de leur père. Il en sort un excellent portrait de la jeunesse rurale à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. Ce qu’elle a d’ailleurs confirmé: « J’avais vraiment envie d’écrire un film ancré dans le territoire, je me suis un peu inspirée des gens avec qui j’ai grandi, de mes collègues de village. C’était important que ce soient des acteurs non professionnels qui viennent du coin, qui se reconnaissent dans l’histoire. En même temps, Je voulais éviter tout misérabilisme, et faire quelque chose de très joyeux avec de l’humour. »
Il en est sorti un tournage à l’ambiance particulière: « Ce n’était bien entendu pas un tournage conventionnel: on tournait dans mon village, une partie de l’équipe dormait chez moi… L’équipe était composée autant de techniciens que de membres de ma famille et de gens de la région. Le mélange était audacieux mais joyeux, les techniciens allaient parfois à la traite du matin avec les agriculteurs, et certains ont même envisagé de s’installer dans le Jura. Pour moi, cette rencontre était essentielle pour que le tournage ne soit pas simplement une industrie éphémère qui vient se servir, tout bousculer puis repartir, mais au contraire, prenne le soin de nourrir une curiosité et un intérêt des uns pour les autres. Avec les directeurs de casting (Léa Gallego et Emmanuel Thomas), on a effectué un casting sauvage qui a duré plusieurs mois, sillonnant les courses de motocross, de stock-cars, les comices agricoles… Il fallait trouver des profils qui ressemblaient aux personnages car aucun n’avait joué auparavant. Clément Faveau (Totone) est apprenti éleveur de volailles. Ça n’a d’ailleurs pas été simple de le convaincre de quitter ses poulets pendant deux mois pour tourner le film ! Dès le casting, il était parfait pour le rôle: vif, teigneux et sensible, il avait un caractère qui correspondait très bien au personnage. Il n’y a pas une seule scène sans lui dans le film, et il a tenu ce rôle pendant 8 semaines de tournage avec beaucoup de courage et de talent. Maïwène (Marie-Lise) est impressionnante, autant lorsqu’elle s’occupe de ses vaches que lorsqu’elle joue une scène. Dès son premier essai, alors qu’elle n’avait jamais fait ça auparavant, elle nous a scotchés par sa force et sa justesse. »
Le film sortira dans nos salles ce 11 décembre. A ne pas rater !
Et pour que votre information soit complète, voici le palmarès complet du Festival d’Angoulème:
Valois de diamant: Vingt dieux de Louise Courvoisier
Valois de la mise en scène: Mathias Mlekuz pour A bicyclette !
Valois de la meilleure actrice: Mylène Mackay pour Dis- moi pourquoi les choses sont si belles
Valois du meilleur acteur: Marco Luraschi pour Lads
Valois du scénario: Laetitia Dosch et Anne- Sophie Bailly pour Le Procès du chien
Valois de la musique: Pascal Lengagne pour A bicyclette !
Valois du public: A bicyclette ! de Mathias Mlekuz
Valois des étudiants: Vingt dieux de Louise Courvoisier