Un Baiser Papillon
Cécile, au cœur de la vie

Cécile de France est partout sur les écrans. Dans tous les registres. Égale à elle-même. Fascinante, donc;  émouvante aussi, qu’elle joue la retenue comme dans Le Gamin au Vélo ou qu’elle s’abandonne à ses émotions comme dans Un Baiser Papillon un long métrage très différent, très extraverti, construit autour de quelques femmes confrontées à un moment clef de leur existence.

Alice, son personnage, autrefois plein de vitalité étouffe à Paris. Aujourd’hui, elle a la nette impression de s’être fourvoyée. Et si en courant après une liberté rêvée, elle n’avait réussi qu’à s’enfermer dans un cliché, oubliant ses racines et sa personnalité ?  » Je vivais dans une petite ville merveilleuse. Qu’est-ce que je suis venue foutre ici ? Merde ! »

Mais elle a un fils qu’elle aime tendrement.

Alice est infirmière. Elle est en pleine forme, mais se persuade qu’elle doit changer de vie. Marie, elle voudrait la donner cette vie et elle n’y arrive pas. Le cas de Billie est encore plus douloureux: la vie, elle s’y accroche, car la maladie la mine.

Trois personnages, trois destins, trois façons d’aimer l’existence.

Mélo, certes, Un baiser papillon est plutôt optimiste au fond. C’est surtout un film de femmes, réalisé par une femme: Karine Silla, ancien mannequin, danseuse et comédienne, vue notamment dans Il est plus facile pour un chameau… et Je vais te manquer. Karine, avant de se lancer dans le grand bain, fut également scénariste de Peau d’ange, premier long métrage… de son compagnon Vincent Perez. Car Un Baiser Papillon est un film de famille: outre son mari, Karine Silla y dirige ses deux enfants, Iman Perez et Roxane Depardieu, la fille qu’elle a eu avec Gégé.

Hymne à la vie, à la fantaisie, à la surprise, à l’indépendance, Un Baiser Papillon s’appuie sur un casting ébouriffant: outre Cécile de  France et Vincent Pérez, on trouve à l’affiche Valeria Golino, Elsa Zylberstein, Nicolas Giraud, Jalil Lespert et Édith Scob. C’est eux qui charrient l’énergie du film, la colère qui l’anime, qu’elle soit collective ou individuelle. Eux aussi qui sont confrontés aux secrets et à leurs répercussions. Ces moments cruciaux où un destin bascule, car il s’est bâti en partie sur un mensonge.

Très soigné visuellement, ce premier long métrage ambitieux possède encore une autre caractéristique essentielle, puisqu’il fait la part belle aux chorégraphies. Une évidence au vu du passé de la réalisatrice qui donne à son œuvre un cachet personnel supplémentaire.

 

Un Baiser Papillon est à découvrir à partir du mercredi 8 juin à Imagix Tournai, au Cinescope de Louvain-La neuve, au Wellington, au Churchill de Liège et à l’UGC Toison d’Or.

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