Les vacances, une île en Méditerranée. Trois errances, la fin de l’été, Déterminées, coûte que coûte, à ne plus le rester. La nostalgie d’un passé qui n’a jamais existé.
Il y a d’abord Annie, pensionnée qui a quitté la Belgique sans prévenir personne et est bien décidée à s’éclater au soleil. Seulement, le soleil est absent et l’amant qui l’a attirée dans son lit se transforme rapidement en un fantôme qu’elle traîne derrière elle comme un boulet.
Alfie est en vacances avec son père et sa belle-mère. Pour cette victime de la vie, cette escapade tourne vite au vinaigre. Solitude, ennui, mensonges aux proches restés au pays…, le tableau est triste. Quand il tombe sur deux touristes venus comme lui de la fière Albion il croit au miracle, mais le cauchemar ne fait que commencer pour lui aussi.
Le troisième personnage de Parasol n’a pas de prénom. Il est conducteur de train traînant des touristes le long de « terrains de tennis extraordinaires » et des « buissons typiques ». L’ennui total. Sa seule motivation du moment est sa fille qui passe quelques jours chez lui et de qui il aimerait s’occuper un peu plus.
Par petites touches impressionnistes souvent drôles et pathétiques, Parasol montre la face cachée d’un mensonge commercial à travers le regard de personnages qui se perdent à côté de leur vie même s’ils font semblant d’y croire encore. Et encore.
Si Parasol est clairement un film de fiction, agencé en trois histoires entremêlées qui ne se rejoignent pas, sa forme est quasi documentaire. Pas étonnant de la part de Valéry Rosier, un réalisateur qui nous a déjà donné Dimanches et Silence radio, et qui manie l’humour et les sentiments les plus contrastés avec une jouissive virtuosité.
Le film sort le 17 février dans les salles belges