Les 12 + de 2012 (2)

Hier, nous énumérions six raisons de nous réjouir de cette année 2012 pour le cinéma belge. En voici six autres. Champagne !

 

 

 

 

 

 

+ De nouveaux visages

Chaque année, c’est normal, quelques artistes se révèlent, devant et derrière la caméra. On ne peut pas les citer tous. On ne veut d’ailleurs pas s’y risquer. En toute subjectivité, on relèvera donc trois noms pour succéder à Erika Sainte, Michael Roskam et Thomas Doret, révélations 2011, consacrés aux Magritte.

Chez les dames on épinglera Astrid Whetnall, époustouflante dans Au nom du fils de Vincent Lannoo. Sa palette est large : elle est indéniablement promise à des rôles de plus en plus consistants. Chez les messieurs, on citera sans hésiter David Murgia qui confirme tout le bien que les fans de La Régate puis de Rundskop pensaient déjà de lui. Il est incroyable dans La Tête la Première et on lui souhaite d’urgence un super rôle pour 2013, histoire de ne pas laisser retomber l’enthousiasme. En attendant, on ira le voir au théâtre, car dans les prochains mois, il va brûler les planches.

Pour les réalisateurs, enfin, la lutte est serrée tant le nombre de prétendants est important. On vous renvoie donc au début de notre article publié hier (ICI) pour que vous élisiez votre préféré. Dans son registre, chacun de ces nouveaux venus a brillé. Question de feeling et d’affinités donc…

 

 

 

+ Le cinéma belge toujours omniprésent à Cannes

À Perdre la Raison, Hors les murs, La Tête la Première, Ernest et Célestine, les Belges étaient à nouveau nombreux sur la Croisette. Sans parler des coproductions comme de Rouille et d’Os dont on a longtemps cru qu’il pouvait prétendre à la Palme d’Or et qui est finalement reparti bredouille.

Dans la section un certain regard, le jury a créé un prix d’interprétation (mixte) pour saluer le talent d’Emilie Dequenne et à la semaine de la critique, le très acclamé Hors les Murs de David Lambert a décroché le Rail d’Or.

Cannes, c’est de toute manière une plate-forme privilégiée, une rampe de lancement. La Tête la Première serait sans doute passé inaperçu sans une sélection dans la section ACID qui lui a permis de décrocher des articles à la pelle, mais aussi (et surtout) un distributeur.

A cannes, même sans ses ténors, le cinéma belge garde la cote.

 

 

 

+ Matthias Schoenaerts et Michael R. Roskam breakent à l’international

De nombreux acteurs belges francophones brillent en France, mais jusqu’ici aucun n’a réussi à s’imposer vraiment dans le monde anglo-saxon. Question de maîtrise de la langue sans doute. Matthias Schoenaerts n’a pas ce problème : il speake english fluently. Et pour le film de Guillaume Canet qu’il vient de tourner aux États-Unis, il a même travaillé un accent de Brooklyn typique des années 70 qui a forcé l’admiration de tous ceux qui ont fréquenté leu tournage. Sa prestation dans Rundskop, portée par une nomination à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, a attiré l’attention des professionnels. Matthias a réussi à concrétiser son capital sympathie en choisissant de tourner avec Jacques Audiard. Sa prestation dans De Rouille et d’Os a bouleversé les spectateurs et il s’est ouvert un nouvel horizon : le marché français qu’on ne lui pensait pas destiné. Le magazine Première vient de le désigner révélation 2012

Michael R.Roskam, le réalisateur de Rundskop a lui aussi reçu quelques propositions affolantes d’Hollywood. Il est cité pour une série HBO et deux longs métrages. A Hollywood, aucun tournage n’est confirmé avant d’avoir démarré. Wait and see donc…

 

 

 

 

+ les films belges trustent les prix du public

Le cinéma belge a, cette année encore, été récompensé partout à travers le monde à de multiples reprises. Nous préparons d’ailleurs un relevé le plus exhaustif possible de ces prix et c’est tout simplement hallucinant. Mais une autre tendance lourde est née en 2012 dans divers évènements internationaux: deux de nos longs métrages ont gagné les prix du public dans TOUS les festivals qu’ils ont fréquentés.

Tot Altijd en a remporté cinq et Dead Man Talking trois. Des distinctions assez étonnantes quand on sait que ces films traitent tous les deux… de la mort. Tot Altijd a conquis les spectateurs au RamDam Festival à Tournai, puis ceux du The End Festival d’Amsterdam. Plus récemment il a fait mouche au 23e Filmfest Emden-Norderney et au 57e Seminci Valladoli où il décrocha aussi le Punto de Encuentro Award du meilleur film.

Dead Man Talking a fait de même au FIFF, au festival des jeunes réalisateurs de St-Jean de Luz et au festival du film de la Réunion.

Pour couronner le tout, Hasta la Vista, qui gagna ce genre de trophées en 2011, a remporté lui aussi le prix du public… aux European Film Awards. Face à quatre blockbusters français, anglais et allemand, il s’agit d’un authentique exploit.

Ce qui nous ramène hélas au constat consternant que si Hasta la Vista et Tot Altijd ont dépassé et tutoyé la barre des 200.000 spectateurs en Belgique, Dead Man Talking plafonne autour des 12.000. C’est quoi le problème?

 

 

 

+ Une compétition belge au FIFF

Le Festival International du film francophone de Namur a remis un prix particulier au meilleur film belge de la manifestation, toutes catégories confondues. Le prix Cinevox a été attribué par un jury indépendant composé de quatre cinéphiles désignés par le festival et chapeauté par Fabienne Bradfer, journaliste au Soir. Neuf films avaient été retenus. Tous furent visionnés, discutés, comparés et le prix fut finalement remis à Hors les Murs de David Lambert, produit en Belgique par Jean-Yves Roubin (Frakas). La récompense est une semaine de promotion dans les salles pour une bande-annonce de 30″ qui sera donc diffusée en janvier prochain. Le film sort en Belgique le 23 janvier alors qu’il est arrivé en France le 5 décembre et est même déjà disponible en DVD… au Québec.

 

 

 

+ Cinevox s’affirme. Et continue… de plus belle

Initialement conçu comme un tremplin des BNP Paribas Fortis Film Days 2011, Cinevox a d’emblée convaincu les professionnels belges du cinéma. L’expérience ne s’est donc pas arrêtée aussi vite que prévu. Petit à petit, la capsule diffusée dans les salles de cinéma, le site internet et la page Facebook ne sont fait une place dans les habitudes de cinéphiles belges de plus en plus nombreux. Aussi bien au nord du pays qu’au sud d’ailleurs.

Pour vous donner un ordre d’idée, le nombre de visite sur notre site ce mois-ci a été 3X plus important que l’an dernier à la même époque. Pour 2013, les 500.000 visites sont un objectif très réaliste. Avec une équipe réduite à sa plus simple expression, faut-il le préciser.

Cinevox ne devrait donc pas s’arrêter en si bon chemin. Beaucoup de projets sont dans les cartons, mais en dire plus serait en dire trop.

Avec le même enthousiasme et une ligne de conduite qui n’a jamais varié d’un iota, nous resterons à vos côtés le plus longtemps possible. En espérant qu’un jour notre  rêve se réalisera et que les spectateurs du sud du pays feront la fête aux films d’ici, par dizaines, voire par centaines de milliers. Non, par charité, mais tout simplement parce qu’ils en ont envie. Car le cinéma que proposent nos auteurs, acteurs, réalisateurs, techniciens et producteurs, c’est aussi le vôtre !

 

 

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