A la barre de cette réussite: le réalisateur Chris Sanders, à qui on doit déjà les Croods, Lilo & Stitch et autres Dragons. Des références en acier trempé !
Dans ce film, basé sur le livre du même nom, on suit ici Roz (doublée par Lupita Nyong’o en version originale), robot de haute-technologie échoué sur une île dont elle ne connaît rien. Mais qui apprendra à communiquer avec la nature, finira par ne faire qu’un avec elle et les animaux locaux. Au point d’adopter un oisillon orphelin qui n’attendait plus rien de la vie.
Animer des animaux, un défi certes. Mais différent ici puisque la manière dont l’animal est généralement traité dans les dessins-animés. Comme le confirme Chris Sanders : « Une des choses que nous avons remarquées en cours de route c’est que l’animation venait très rapidement. Je pense que c’est parce que nos animaux étaient de « véritables » animaux. Dans la plupart des films, les animaux conduisent des voitures, possèdent des téléphones portables, voire un travail… Alors que les nôtres sont juste des animaux à l’état sauvage. Roz communique avec eux. Il y a là un peu d’anthropomorphisme car ils parlent. Mais leur comportement reste réaliste. Nous avons suivi les exemples de Bambi, ou des films de Myazaki avec de vrais animaux. C’était notre opportunité d’en faire autant. C’est une histoire incroyable, et je peux le dire car elle nous vient du livre de Peter Brown. C’était juste notre travail de la transposer au mieux à l’écran. De plus, il était crucial pour les artistes de créer un environnement plus pictural et organique, et je dirais même un environnement dans lequel notre héroïne ne parvient pas à s’intégrer au début. En réalité, nous avons délibérément donné à Roz cette apparence high-tech lorsqu’elle se réveille sur la plage. Et dès lors qu’elle progresse dans l’histoire, elle devient de plus en plus usée. Elle obtient une patine, a de la moisissure, des égratignures et des bosses. A la fin du film, comme dans le livre, elle devient véritablement une créature de la forêt qui appartient à cet endroit. »
Tout ça sans oublier que, comme toute bonne histoire qui se respecte, celle de Wild Robot possède également des résonances avec la vie très concrète des spectateurs. « En effet, le robot commence par se déprogrammer au contact de la nature », pointe Sanders.
« Vous savez, tout le monde est soit un enfant, soit un parent. Les parents eux-mêmes étaient aussi des enfants autrefois. Et dans le voyage qu’entreprend Roz avec ce petit oiseau, il y a quelque chose auquel nous pouvons nous identifier. C’est aussi captivant. Roz accepte cette responsabilité alors qu’elle n’est initialement pas programmée pour cela. Ici, les robots sont des êtres vulnérables, nous nous soucions d’eux. Et je pense que quiconque regarde Roz s’inquiète pour elle. Elle est dans une situation dangereuse et elle possède cette innocence. Alors quand elle adopte ce petit, elle a la force et la volonté de réussir, et lui en est convaincu, parce qu’il l’adore. Elle ne sait pas exactement ce qu’elle fait. J’ai ressenti la même chose quand ma fille est née. »
En outre, ce film professe une certaine lenteur, doublée d’un retour à la nature. Surtout dans des vies où nous sommes constamment sous pression et joignables partout et par tous. Sanders conclut: « C’est effectivement un autre message sous-jacent. Il serait nécessaire de se connecter davantage à la nature et à son rythme. »
Le film sortira en salles ce 16 octobre. Plus que quelques semaines de patience avant de découvrir ce Robot Sauvage, dont la bande-annonce donne furieusement envie.