La Rochelle est une ville particulièrement active qui multiplie les festivités et les manifestations culturelles. En mars, on a pu y vivre le 2e Festival de la Web TV, en juin le 39e festival international du film, en août, on a eu droit aux très fameuses francopholies musicales 27e du nom, en octobre ce sera le Festival de jazz entre les deux tours, en novembre le festival international du documentaire et de la création. Et en ce mois de septembre pluvieux (mais encore vert), La Rochelle accueille le 13e festival de la fiction télé.
Cette organisation est un rendez-vous entre les professionnels et le grand public, pour découvrir les inédits de la création audiovisuelle de la saison 2011/2012. Plus de 50 films y sont retenus en compétition officielle, en hors compétition, en sélection européenne et internationale, en sélection africaine et en projections spéciales. Sur les cinq jours que dure la fête, 25 œuvres en compétition officielle et 5 œuvres hors compétition sont présentées. Les projections des films s’enchaînent au rythme des apéros, déjeuners, dîners, cérémonies, débats, conférences de presse, rencontres, films hors compétition et ateliers professionnels. Moment essentiel d’expression, de promotion et de visibilité de la fiction, le festival est surtout un véritable tremplin pour l’avenir de la création.
C’est pourquoi il est toujours excellent pour un téléfilm de s’y retrouver. Or, parmi les 8 téléfilms qui ont été classés dans la catégorie « comédie » se trouve BXL/USA de Gaetan Bevernaege, le délire dont nous vous avons parlé à plusieurs reprises (lire ICI et ICI) et que nous aimons tellement que nous avons décidé de le programmer dans le cadre des BNP Paribas Fortis Film Days sur grand écran et en présence de l’équipe. Le buzz est tel que la projection exceptionnelle va s’accorder au pluriel pour quatre avant-premières en Wallonie et à Bruxelles qui risque bien de créer l’évènement.
BXL/USA a beau être un film 128% belge, coproduit chez nous, réalisé par un Belge (expatrié sans doute, mais néanmoins belge) et interprété par une flopée de comédiens bleus-blancs-belges, c’est quand même Canal Plus France qui l’a commandé et diffusé en premier. Preuve que nos us et coutumes, nos particularismes, nos singularités intriguent de plus en plus nos amis français. Plus parce qu’ils nous considèrent comme des phénomènes curieux dignes d’être parqués dans un zoo, mais parce que nos délires, notre liberté de ton, nos acteurs, nos techniciens excitent réellement leur intérêt et leur appétit. Il suffit pour s’en convaincre de repenser au succès de Rien à Déclarer ou à Il Était Une Fois Une Fois, un vrai long métrage français qui ne parlera pourtant… que des Belges !
Sylvain Goldberg le coproducteur belge (Nexus Factory) et Patrick Ridremont (l’acteur principal de cette friandise épicée) partent aujourd’hui soutenir leur poulain sur place. Et espèrent secrètement que BXL/USA qui n’en finit pas de surprendre créera à nouveau la sensation en Charente-Maritime.