Quels sont les films à l’affiche? Ceux qu’on annonce?
Si vous voulez vous éclater au ciné ou planifier vos prochaines sorties en solo, en amoureux, entre amis ou en famille, voilà d’angoissantes questions existentielles qui doivent être résolues sans délai.
Pour vous aider, Cinevox propose désormais des articles mis à jour très régulièrement.
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[Édition du 22 octobre 2015]
Dieu existe. D’ailleurs, il vit à Bruxelles. Dans son appartement un peu pourri qui surplombe la ville, il se comporte de façon odieuse avec sa fille, Ea (on ne la connaissait pas celle-là). Avant de fuguer, la gamine pirate l’ordinateur de son divin paternel et balance par SMS la date de la mort de tous les humains. De quoi provoquer un électrochoc général.
Dieu se lance alors à sa recherche à travers la cité et découvre l’horreur de ce monde qu’il a créé, mais qu’il connaît si mal.
Pour ce quatrième long métrage (en 25 ans !), Jaco a écrit un scénario à quatre mains avec l’écrivain Thomas Gunzig. Produit par la société du réalisateur, Terra Incognita, avec Olivier Rausin, Le Tout Nouveau Testament repose sur un casting (d)étonnant: Benoit Poelvoorde, Yolande Moreau, Catherine Deneuve, François Damiens et une foule d’invités. Mais la révélation devrait être la jeune Pili Groyne déjà vue chez les frères Dardenne (elle était la fille de Marion Cotillard et Fabrizio Rongione dans Deux jours, une nuit) et Fabrice Du Welz (dans Alleluia, elle était la fille d’Helena Noguerra).
Elle est ici la fille de Dieu, un rôle qui devrait marquer les esprits comme l’a confirmé le prix d’interprétation qu’elle a reçu au festival de Sitgès.
Très remarqué au marché du film du Festival de Berlin où il s’est vendu comme des petits pains, Le Tout Nouveau Testament a cartonné à la Quinzaine des réalisateurs cannoise. Sa sortie n’a pas déçu puisque le film a prix d’emblée la tête du box-office en Belgique et en France. Depuis il tient l’affiche multipliant les records : chez nous, c’est déjà le plus grand succès belge francophone de ces quinze dernières années.
Pour couronner, le tout, le film engrange les récompenses en festivals, représentera la Belgique pour le titre du meilleur film en langue étrangère aux prochains Oscars, est en lice pour les European Films Awards et pour le Méliès d’or qui sera remis le 6 novembre à Trieste.
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Bande-annonce ICI
Malgré un tragique accident survenu pendant leur jeunesse, Victor, scientifique de renom, est depuis toujours heureux avec Lena,
Un jour, avec son enthousiaste assistant, Titus, il fait une découverte révolutionnaire : ilserait possible d’envoyer des mails… dans le passé.
L’envie de changer l’histoire, tout particulièrement celle de Lena, est irrépressible et Victor n’hésite pas longtemps à cliquer sur « envoyer ». Mais aussi anodine que puisse sembler une intervention dans le passé, elle risque d’avoir de terribles répercussions.
Terug naar Morgen est un intrigant film initié au nord du pays. Premier long métrage de Lukas Bossuyt qui s’est déjà fait un nom dans la publicité, en tant que scénariste pour la télévision (Aspe, De Rodenburgs) et à la réalisation de courts métrages, il réunit Koen De Graeve, Matteo Simoni et Robrecht Vanden Thoren.
Le film est une production de Frank Van Passel et Ivy Vanhaecke pour Caviar et a été présenté à Montréal dans la compétition des premiers films. On l’a vu aussi au FIFF namurois. Il a plutôt bien démarré en salles ce qui n’est que justice : c’est un joli film malin et populaire. Très accrocheur.
Préjudice d’Antoine Cuypers s’inscrit dans la tradition désormais riche du film articulé autour d’un repas de famille : Cédric, 32 ans, apprend que sa sœur attend un enfant. Alors que cette nouvelle suscite dans toute la famille un engouement sincère, elle résonne étrangement chez le jeune homme qui en conçoit même un curieux ressentiment.
Cédric vit toujours chez ses parents et a un rêve simple, mais fixe: effectuer un voyage en Autriche. C’est le sujet d’interminables discussions entre ses parents et lui. Petit à petit, la frustration d’abord contenue va se transformer en colère, puis en fureur. Au cours de cette célébration familiale, il tentera d’établir, au regard de tous, le préjudice dont il se proclame victime.
Entre déni et paranoïa, révolte et faux-semblants, jusqu’où une famille est-elle capable d’aller pour préserver l’équilibre ? À partir de quand doit-elle réprimer la différence ?
Sacré sujet et casting très porteur puisqu’autour de l’Angevin Thomas Blanchard qui incarnera Cédric, la production a réuni Nathalie Baye, Arno, Éric Caravaca, Ariane Labed, Julien Baumgartner, Cathy Min Jung et Arthur Bols.
Le film fait l’ouverture du FIFF namurois le 2 octobre avant de sortir le 7 dans les salles soutenus par des critiques dithyrambiques.
Note présentation du film est à lire ICI
Alors qu’il a déjà terminé la postproduction de l’Insoumise, Jawad Rhalib nous propose l’explosif 7 rue de la folie qui a remporté deux prix à Agadir : meilleure interprétation collégiale pour les quatre actrices et meilleur scénario.
Le sujet du film est touchy : trois sœurs marocaines vivent à la campagne dans une ferme déglinguée. L’aînée y a accueilli sa petite amie. Ces deux-là, pour autant que le mot ait un sens ici, sont les plus « normales » du quatuor. « Normales », étant pris ici dans le sens étymologique de la norme généralement acceptée.
Les deux plus jeunes sont, comment dire, plus… originales. Voire carrément schtarbées. Borderline comme on dit assez justement en anglais.
On s’apercevra progressivement qu’elles ont pas mal d’excuses. Même si le réalisateur, adepte de l’electro-choc, ne cherche jamais à moraliser son propos.
Le traitement est à l’avenant: très remuant, toujours surprenant. Pas mal pour un OVNI sans le sou. Présenté au FIFF l’an dernier, ce (tout) petit budget qui divise (et c’est tant mieux) nous a vraiment captivés.
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la 42e édition du Film fest Gent (du 13 au 24 octobre) s’est ouverte avec D’Ardennen, le premier long métrage de Robin Pront dans lequel la nouvelle diva du cinéma flamand, Veerle Baetens, partage le haut de l’affiche avec Kevin Janssens et Jeroen Perceval.
Dans le film, un cambriolage brutal tourne désespérément mal. Dave, l’un des deux voleurs, est contraint de laisser son frère Kenneth derrière lui. Quatre ans plus tard, Kenneth sort de prison et a beaucoup changé. Dave est à nouveau dans le droit chemin et tente d’aider son frère dès que possible, mais il observe avec tristesse l’incontrôlable Kenneth tenter de reconquérir son ex-petite amie Sylvie à tout prix.
Les rôles secondaires sont interprétés par d’autres visages connus du cinéma belge : Jan Bijvoet, Sam Louwyck, Viviane De Muynck et Peter Van den Begin.
D’Ardennen s’inscrit dans une veine fort prisée au nord du pays qui nous a donné des classiques comme La Mémoire du Tueur ou Dossier K. Il a été produit par Bart Van Langendonck pour Savage Film.
Le lendemain de sa première gantoise, D’Ardennen est sorti dans les salles. Le but est clairement de surfer au box-office sur la vague De Zaak Alzheimer/Dossier K. Un test d’envergure pour le cinéma flamand un (tout petit) peu en difficulté ces derniers mois, côté box-office. Avec 33.000 spectateurs en première semaine, les distributeurs semblent satisfaits.
Les meilleurs cinéastes flamands n’hésitent pas à alterner projets personnels et films de commande destinés au très grand public.
C’est le cas de Stijn Coninx (voir ci-dessous), mais aussi de Jan Verheyen qui signe avec FC DE KAMPIOENEN 2: JUBILEE GENERAL la suite du plus gros succès de 2014 dans les salles belges.
Cette nouvelle adaptation pour le grand écran d’une série hyper populaire en Flandre n’est pas destinée au public francophone et ne sera visible par lui qu’à Bruxelles.
Mais le phénomène méritait d’être signalé car le film sera très bientôt en tête du box-office belge. Aucun doute là-dessus.
Alors qu’il nous avait enchantés avec Marina et qu’on pensait qu’il préparait un film sur les tueurs du Brabant, Stijn Coninx nous surprend en revenant sur les écrans avec un long métrage pour les jeunes, consacré à… St Nicolas. Il s’agit d’une adaptation pour le cinéma de la série Dag Sinterklaas, consacrée au fameux Saint, très populaire en Belgique et aux Pays-Bas. Mais aussi en Espagne.
Dans , on assistera à la disparition du cheval de Saint Nicolas sur la route entre l’Espagne et la Belgique. Aidé par son fidèle acolyte le Père Fouettard, le grand barbu va tout mettre en œuvre pour le retrouver.
Comme dans la série, Saint Nicolas est interprété par Jan Decleir, connu pour des prestations plus noires dans des films comme La Mémoire du tueur ou Loft. Rappelons qu’Il est aussi l’acteur phare de Daens le plus grand succès de Stijn Coninx. Frans Vander Aa conserve son rôle de Zwarte Piet (Père Fouettard)
À leurs côtés, on retrouve notamment Matteo Simoni et Evelien Bosmans, révélés par Stijn dans Marina. Le scénario est signé par Hugo Matthysen qui est à l’origine de la série originale.
Black est la nouvelle réalisation des deux cinéastes qui nous ont donné Image, Adil El Arbi et Bilal Fallah, qui se déroule à nouveau à Bruxelles. Le film, basé sur les livres Black (2006) et Back (2008) de Dirk Bracke, auteur flamand spécialisé dans la littérature pour la jeunesse.
Le film décritavec un réalisme brut un drame classique autour d’un amour impossible entre une jeune black et un Beur, tous deux membres de gangs antagonistes.
Les premières images des coulisses du film dont à voir ICI. Notre présentation est à lire ICI
Aucun film belge francophone n’est à pointer en cette fin d’année, mais trois autres films flamands seront au rendez-vous
25/11/15 – WAT MANNEN WILLEN – Filip Peeters – Marmalade – KFD
09/12/15 – MEGA MINDY VS. ROX – Matthias Temmermans – Studio 100 – KFD
16/12/15 – SAFETY FIRST – Tim Van Aelst** – TV Bastards – KFD
Juste après les fêtes, deux autres longs métrages prometteurs débouleront coup sur coup:
20/01/16 – BROER – Geoffrey Enthoven – Fobic – KFD
10/02/16 – ACHTER DE WOLKEN – Cecilia Verheyden – Eyeworks – KFD
Produit par Iota qui peut compter pour les prochains mois sur un line-up formidable, Keeper est le premier long métrage de Guillaume Senez, remarqué avec son court métrage UHT.
Tourné sous le titre d’Hors cadre, Keeper focalise son attention sur Maxime et Mélanie. Ils ont 15 ans. Ils s’aiment. Ensemble, ils explorent leur sexualité avec fougue et maladresse. Jusqu’au jour où Mélanie découvre qu’elle est enceinte. Maxime sur le point de débuter une carrière de footballeur dans un grand club accepte mal la nouvelle, puis se conforte dans l’idée de devenir père. Il convainc alors Mélanie de garder l’enfant…
Pour son casting, Guillaume Senez a choisi le Suisse Kacey Mottet Klein, la Française Galatea Belugi et un duo belge composé de Catherine Salée et Sam Louwyck. Sans oublier Laetitia Dosch.
Le film été présenté en avant-première au prestigieux festival de Locarno (catégorie 1). Il est également présenté au TIFF (Toronto) et au FIFF où il a remporté le prix de la critique.
Aux dernières nouvelles, la sortie pourrait être postposée d’un mois.
Premières images ICI, notre présentation ICI
En compétition officielle au Festival de Toronto, présenté en première mondiale presque secrète au récent festival d’Angoulême, actuellement au festival de San Sebastian, Les Chevaliers Blancs de Joachim Lafosse pourrait nous arriver au tout début 2016.
Avec ce nouveau long métrage, le réalisateur se focalise sur les limites et les complexités de l’intervention humanitaire en Afrique. Dans les rôles principaux, on retrouvera Vincent Lindon (Welcome) en directeur d’ONG charismatique et Valérie Donzelli (La Guerre est déclarée) en journaliste qui l’accompagne dans une mission périlleuse.
À leurs côtés, on verra Louise Bourgoin (Je suis un soldat) et Reda Kateb (Le Monde nous appartient), mais aussi Stéphane Bissot, Raphaëlle Bruneau, Jean-Henri Compère, Philippe Rebbot, Yannick Renier, Tatiana Rojo, Catherine Salée et Luc Van Grunderbeeck.
Le pitch évoque celui d’une fameuse affaire qui a défrayé la chronique il y a quelques années.
Jacques Arnault, président de l’ONG Sud Secours, prépare une opération coup de poing : extraire 300 orphelins victimes de la guerre civile du Tchad pour les ramener auprès de parents français candidats à l’adoption. Françoise Dubois, une journaliste les accompagne pour couvrir médiatiquement la mission. Totalement immergés dans la réalité brutale d’un pays en guerre, Jacques et son équipe perdent leurs certitudes et sont confrontés aux limites et aux complexités de l’intervention humanitaire.
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Mirage d’amour avec fanfare est le premier long métrage en tant que réalisateur du producteur Hubert Toint (Saga Film).
Son histoire nous entraîne en 1925 dans un village minier du Chili où la fille d’un coiffeur anarchiste tombe, pour la première fois, folle amoureuse d’un trompettiste. La nécessité de se battre contre la dictature les conduira à une fin tragique.
La fille du coiffeur est jouée par Marie Gillain qui a beaucoup apprécié cette expérience sud-américaine filmée par le regretté Carlo Varini (Le Grand Bleu).
Également à l’affiche Eduardo Paxeco, Jean-François Stévenin et le Belge Jan Hammenecker.
On l’attend depuis longtemps, mais les choses se sont enfin débloquées de fort belle manière pour cette romance tragique qui sortira en grandes pompes juste après les Magritte. Get it?
Tourné en février et mars 2015, Les Premiers, les derniers est le nouveau long métrage de Bouli Lanners. Après Ultranova, Eldorado et les Géants, Bouli continue de tracer son sillon très personnel avec un projet original qui fait vraiment envie.
Comme le cinéaste nous l’avait expliqué quand nous l’avions rencontré sur les tournages de Tous les chats sont gris (ici ) et Je suis mort, mais j’ai des amis (ici), il s’agira d’un film sombre, dans un univers décalé aux allures post-apocalyptiques.
On y suivra Esther et Willy, un jeune couple en marge du monde qui semblent fuir un grand danger, Cochise et Gilou, deux inséparables et bienveillants chasseurs de prime qui doivent retrouver un smartphone au contenu embarrassant égaré par son influent propriétaire.
Leurs chemins vont se croiser dans une petite ville où le temps semble suspendu. Et où rien ne va se passer comme prévu.
Le réalisateur tiendra un des deux rôles principaux avec son copain Albert Dupontel. Le reste du casting est fort alléchant puisqu’on retrouvera David Murgia, Suzanne Clément, Michael Lonsdale, Philippe Rebbot, Serge Riaboukine (avec qui il vient de jouer dans Je suis mort, mais j’ai des amis), Lionel Abelanski, Virgile Bramly et Max von Sydow.
La production est signée Jacques-Henri & Olivier Bronckart, de Versus Production en Belgique, et Catherine Bozorgan d’ABDC en France. La distribution France et les ventes Internationales seront assurées par Wild Bunch.
En Belgique, O’Brother sortira le film en février sans attendre le festival de cannes. Ce qui confirmerait les déclarations de Bouli affirmant qu’il en avait fini avec les grandes messes people.
Lors d’une séance privée au FIFF, nous avons découvert une pré-bande-annonce du film et tout ce que nous pouvons vous dire est que nous mourrons d’envie de voir le reste.
S’ils ne sont pas encore clairement programmés, une série de films prêts à sortir en salles devraient nous arriver entre octobre (soit, juste après le FIFF) et juin 2016
C’est le cas, par exemple de Belgica. Longtemps annoncé pour l’automne, le film voit finalement sa sortie repoussée au mois de mars 2016.
Officiellement on parle d’une postproduction plus longue qu’attendu. On peut aussi penser que le festival de Berlin pourrait être pour quelque chose dans cette décision qui serait alors stratégique. On verra…
Pour Felix van Groeningen, Belgica sera l’important successeur de The Broken Circle Breakdown. Il raconte l’histoire d’un bar à succès ouvert à Gand par deux frères aussi dissemblables physiquement que moralement. Un endroit très fréquenté où se mélangent les communautés sur fond de racisme, de drogue, d’alcoolisme également.
Les deux protagonistes, proches, mais animés par une tenace rivalité, sont interprétés par Tom Vermeir et Stef Aerts (Adem). On retrouve aussi au générique Charlotte Vandermeersch , Boris Van Severen , Dominique Van Malder , Sam Louwyck ou encore Jean-Michel Balthazar.
Le scénario original est cosigné par le réalisateur et Arne Sierens qui ont déjà travaillé ensemble sur Dagen zonder lief.
Produit par nWave Pictures, Robinson Crusoë est une très libre adaptation de l’histoire classique… racontée par son perroquet Mardi.
Réalisé en 3d par une équipe réunie à Bruxelles, ce nouveau long métrage de Ben Stassen et Vincent Kesteloot impressionne dès ses premières images. Il pourrait très bien devenir rapidement le plus gros succès de toute l’histoire du cinéma belge, un titre déjà détenu par N’Wave avec Le Voyage extraordinaire de Samy (plus de 10 millions de spectateurs à travers le monde) – Lire ICI
Le film sera diffusé à travers le monde en 2016, probablement pour les vacances de Pâques chez nous, juste après sa sortie… américaine.
Nous avons consacré une capsule Cinevox au film : ICI
Deux articles truffés d’interviews vidéo sont à regarder ICI et ICI
Belgica sera sans doute le dernier film belge de Felix Van Groeningen pour quelques années puisqu’on a officiellement annoncé que le réalisateur belge avait signé avec la société de Brad Pitt aux Etats-Unis pour tourner son premier long américain (lire ICI)