Out of Breath… Littéralement Hors d’Haleine. C’est ainsi que voudrait nous laisser Vesco Razpopov qui a tourné à Bruxelles avec Patrick Ridremont et Inge VanBruystegem son premier film, présenté comme une ambitieuse combinaison de Pulp Fiction, Run Lola Run, A Bout de Souffle, Romeo and Juliette et Sin City. Et que vous pouvez encore coproduire…
Out of Breath ? Son réalisateur dit de lui qu’il s’agit d’une œuvre Pop Art destinée à être à la fois populaire et artistique. Le rêve de tous. Le script est basé sur deux histoires distinctes qui se déroulent dans des univers diamétralement opposés, mais qui évoluent parallèlement. Get it? Le film joue avec les dimensions de l’espace, du temps, des couleurs, de la musique en tentant de préserver son propre équilibre. Les scènes, les dialogues et les personnages s’entrecroisent. Mais le réalisateur ne laisse pas le spectateur à l’abandon: il lui donne des clés, des codes… pour mieux les exploser ensuite.
Dans la première histoire, un arnaqueur qui se fait subtiliser sa valise et doit absolument la récupérer. Durant sa quête, il rencontre une danseuse et fond sous son charme. Ici, les comédiens sont en noir et blanc alors que tout autour d’eux est en couleurs.
Dans la seconde, une prostituée vole une valise. Elle est poursuivie et tombe amoureuse d’un technocrate qui travaille pour l’Union européenne. Dans cette intrigue, tous les personnages sont en couleurs et les décors, vous l’avez deviné, en noir et blanc.
Particularité du film : les acteurs sont les mêmes, mais jouent des rôles différents. Sans vous révéler complètement la fin du film, sachez que deux des personnages mourront et que les deux autres se retrouveront dans une dimension unique, enfin totalement en couleurs.
Il n’y a d’ailleurs pas que les couleurs qui vont être tarabiscotées dans Out of Breath : le réalisateur a également joué sur les différents formats cinématographiques pour bâtir un monde irréel. Un univers très moderne qui s’appuiera sur de nombreux effets spéciaux et des transitions tantôt alambiquées à la façon d’un Amélie Poulain ou très cut, presque déstabilisants, comme dans Requiem for a dream, deux influences, fort heureuses, que le réalisateur revendique pleinement.
Comme John Shank, Vesko Razpopov a grandi aux États-Unis. Mais ses parents à lui évoluaient déjà dans le business du cinéma. Son cadre de vie? Hollywood.
En fait, Vesko est né à Bruxelles après que ses géniteurs aient fui la Bulgarie pour venir étudier à l’INSAS. C’est ce qui lui a donné l’idée de revenir chez nous pour tourner son premier film…. En anglais, mais avec des acteurs flamands et francophones comme Patrick Ridremont qu’on ne présente plus et Inge Van Bruystegem une très jolie danseuse d’origine flamande qui est aujourd’hui un mannequin connu à travers le monde. Elle a également participé à quelques courts métrages pour Hans Van Nuffel, Ingrid Vanderhoeven ou Jan Lauwers. Elle hérite ici de son premier grand rôle. À leurs côtés Fabrice Boutique, acteur de théâtre surtout, qu’on a aussi vu au cinéma (Illégal) et à la télévision, notamment dans Melting Pot café
Vesko est à Bruxelles depuis plus de deux ans. Il a commencé à filmer en janvier 2010 et espère aujourd’hui pouvoir montrer son travail au Festival de Cannes. Sera-t-il dans les délais? Out of Breath est actuellement en post-production à Los Angeles et son maître d’œuvre cherche encore 50.000 dollars pour le boucler. Une des façons de devenir coproducteur de ce long métrage qui semble plutôt prometteur est indiegogo , un site communautaire qui permet à chacun d’investir selon ses envies et ses moyens.
Pour vous mettre l’eau à la bouche, n’hésitez pas à découvrir sur notre site le nouveau trailer de ce Out of Breath… qui nous tient en haleine.