Nuit Blanche : Polar torride

Au petit matin, deux flics braquent des trafiquants de cocaïne et embarquent la marchandise. Mais l’un d’eux, Vincent, est identifié. Le gangster à qui appartient la drogue fait enlever son fils et lui propose un échange standard. Pour récupérer sa progéniture, le policier n’a pas le choix : il doit se rendre dans l’énorme boîte de nuit dans laquelle son fiston est séquestré. Mais à peine arrivé, on lui dérobe le précieux sac qu’il a amené avec lui. Les vrais ennuis débutent. Dans le blockhaus où s’agitent les jetsetters,  commence un très sanglant chassé-croisé entre mafieux corses, dealers turcs, policiers véreux, flics de l’IGS et notre antihéros teigneux, mais un peu trop seul pour s’en sortir facilement.

Peu à peu les masques tombent. La réalité est fort différente de celle que le spectateur a cru entrevoir.

 

Nuit Blanche est disponible en DVD et nous avons jusqu’au 6 septembre sept exemplaires à vous faire remporter ICI.

 

 

Comme Pour Elle ou A Bout Portant, les deux excellents polars de Fred Cavayé, Nuit blanche marque le renouveau du thriller à la française: des personnages taillés à la machette, de l’action intense (mais plutôt crédible),  une mise en scène virtuose basée sur un tempo haletant, une photographie d’une précision chirurgicale. Peu de mots, mais beaucoup de tension. Une vraie réussite… qui fut un inexplicable échec en salles en Belgique et en France. C’est d’autant plus étrange que le film se vend très bien à l’international et connaît une belle carrière dans les pays anglo-saxons ou en Allemagne. Sans doute parce qu’il y est considéré sans a priori, juste pour ce qu’il est: un film d’action épileptique, sans failles ni temps mort.

 

 

Frédéric Jardin, son réalisateur est un autodidacte, un authentique passionné de cinéma: il a tourné des courts métrages, a été assistant et réalisa son premier long en 1994. Dans La Folie douce, il joue même avec son copain Edouard Baer qu’il engage à nouveau pour  Les Frères Soeur en 1999 et en 2002 dans Cravate Club. Pendant 10 ans, Jardin disparaît alors des affiches pour revenir en 2011 avec ce formidable Nuit blanche. Une véritable surprise qui marque un total changement de style.

 

La base du film est plutôt classique : Nuit Blanche est une série noire claustro mélange entre un bon épisode de Braquo (mâtiné de Pigalle La Nuit) qui évoquerait le roman Sans un Mot d’Harlan Coben (beaucoup de similitudes) et un shoot’em Up vidéo (le héros déambule dans des couloirs sombres, les ennemis sont disséminés un peu partout). Mais la magie opère: elle se niche dans la mise en œuvre.

 

 

Malgré la rareté des dialogues (bien ciselés), les personnages acquièrent vite une personnalité fort marquée: les enjeux sont clairs et les coups de théâtre fonctionnent donc à plein régime. Le casting est à la hauteur: Tomer Sisley est tout à fait convaincant avec sa gueule d’ange et son énergie animale, mais tous ceux qui l’entourent, relèvent le défi : Joey Starr, Laurent Stocker, Serge Riaboukine, Julien Boisselier et le jeune Samy Seghir (Neuilly, sa mère) sont tous excellents.

 

 

Filmé entièrement avec des Canon 5D (les mêmes que ceux que nous utilisons pour nos Grands Écrans ;-)), Nuit Blanche nous emmène dans une folle sarabande qui ne ralentit jamais.  Et respire la grande classe. Normal ! Pour imaginer l’image du film, la production a carrément engagé l’Américain Tom Stern, soit le chef op de Clint Easwood à qui on doit Gran Torino ou (surtout) Mystic River.

 

 

Grâce à Saga Film (La vie d’une autre, Two Days in New-York, Miserere…), Nuit Blanche est également un film belge: il a été tourné chez nous pendant 17 jours, monté chez Saga, et étalonné au studio l’Équipe qui a aussi pris en charge le mixage son. C’est d’ailleurs le Belge Christian Moheim qui a supervisé le travail sonore pendant tout le film. Et cerise sur le gâteau, c’est Hubert Pouille qui en a signé les fantastiques décors.
Aux dernières nouvelles, Nuit Blanche devrait faire l’objet d’un remake américain.

C’est bien la moindre des choses…

 

 

 

Grâce à Belga qui distribue ce DVD, nous avons sept exemplaires à vous faire gagner. Tentez votre chance ici.

Les photos de cet article sont signées Ricardo Vaz

 

 

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