Les studios Warner Bros ont 100 ans !

Partis de rien mais montés très haut (et ce n’est pas fini), les studios Warner Bros ont signé des centaines de films et une pleine malle de succès. Petit retour et projection future en arrière à l’occasion de cette centième bougie…

Nés officiellement le 4 avril 1923, les studios sont en fait issus de l’association de quatre frères: Albert, Jack, Harry et Sam. D’où le « brothers » dans le nom de studio.

« Mes frères et moi sommes des exemples de ce que ce pays fait pour ses citoyens », déclarait Jack Warner à la célèbre chroniqueuse Louella Parsons peu après la création des studios. « Nous ne sommes pas nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Si nous avons reçu un ustensile à notre naissance, c’étaient des pelles, et rien d’autre. Mais nous avons été libres de grimper aussi haut que la force de notre énergie et notre cervelle nous l’auront permis. » C’est aussi cette mentalité qui dictera la devise des studios: « Réalisez de bons films et soyez de bons citoyens. »

Un mantra appliqué dès les débuts. Puisque l’histoire retiendra que c’est Warner qui a sorti le premier film partiellement parlant de l’histoire et à visée sociale (Le Chanteur de Jazz en 1927), avant de signer le premier film 100 % parlant de l’histoire du septième art avec Lights of New York.

Par ailleurs, Warner se spécialise dans le film qui parle au plus grand nombre. Mais sans jamais oublier les espèces sonnantes et trébuchantes pour autant.

« Les frères eux-mêmes avaient cette démarche de prendre des histoires dans les journaux, de traiter de sujets réels correspondant à des problématiques quotidiennes pour les spectateurs, ce qui était un parti pris unique », raconte Leslie Iwerks, réalisatrice d’un documentaire en plusieurs parties (pour l’instant inédit) sur l’histoire de Warner Bros, au magazine « Le Point ». « Et tout cela avec un souci constant de faire des économies. Clint Eastwood m’a relayé récemment une histoire qu’on lui avait racontée quand il est arrivé au studio », poursuit Leslie Iwerks. « Aux débuts des studios, Jack Warner, voyant des ouvriers repeindre un plafond sur un plateau, avait lancé: « On a intérêt à voir ce plafond à l’écran ! » Tout était à réutiliser: les décors, les costumes… Il n’y avait pas de petite économie. »

Autres témoins de ce souci de « coller aux préoccupations des gens », des classiques comme Casablanca avec sa dose de romantisme et d’antinazisme (1941), ou L’Ennemi public (1942).

Par ailleurs, c’est aussi Warner qui fait entrer dans la légende des… légendes comme Erroll Flynn ou Bette Davies dès les années 30. Mais, quelques années plus tard, ce sont surtout Audrey Hepburn (avec My Fair Lady) et Qui a peur de Virginia Woolf avec Elizabeth Taylor et Richard Burton (en 1966) qui vont valoir aux studios leur réputation d’ « usine à stars ».

On enfoncera le clou du côté de Burbank (Où est implanté Warner, à portée de décibels de Los Angeles.) dans les années 70 et 80 avec des films cultes comme Orange mécanique, L’exorciste, Shining, Les Gremlins, Les Goonies, Superman, et autres Batman (Le studio possédant en effet les droits d’adaptations des personnages de l’univers DC.).

En 1989, c’est la fusion avec le groupe Time, ce qui fera changer le nom des studios en Time Warner. C’est aussi peu après que débute la saga qui aura valu aux studios leurs lettres de noblesse auprès des plus jeunes avec tous les films de la saga Harry Potter.

Et le groupe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Avec, rien que cette année les sorties de Barbie (19/7), le deuxième volet de Dune (1/11), ou encore le prochain volet d’Aquaman (20/12).

Bref, la machine à produire du rêve est centenaire, mais pas enrayée. Loin de là…

 

 

 

 

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