Les pronostics de Cinevox : le corrigé !

On vous l’avait promis. On ne se défile pas: on revient sur nos pronos publiés vendredi pour les Magritte et on les compare aux résultats de la cérémonie officielle. En suivant le fil plus ou moins chronologique de la manifestation. Fun !

 

Pour les révélations de l’année, nous avions annoncé l’épastrouillant Thomas Doret (le Gamin au vélo) et la formidable Erika Sainte pour Elle ne pleure pas elle chante. Le triomphe du premier semblait acquis, la victoire de la deuxième un peu moins, car l’excellent film de Philippe de Pierpont a été moins visionné que certains de ces rivaux. 2/2, donc. À noter qu’Erika (look Blade Runner, voir photo ci-dessous) et son réalisateur étaient accompagnés de Michael Bier qui a casté le désormais espoir féminin du cinéma belge.

 

 

Samedi, on enchaîna avec le Magritte de la meilleure image qui a filé chez les Géants; celui du meilleur montage revenant à Alain Dessauvage pour son travail extrêmement inventif sur Rundskop. Pour le Magritte du meilleur scénario , nous avions pointé Michael Roskam. Même l’équipe de Rundskop ne l’avait pas vu venir celui-là. 5/5

 

[Alain Dessauvage, Magritte du meilleur monteur est à droite. A gauche Peter Bouckaert son coproducteur et Raf Keunen passé à un cheveu du Magritte de la meilleure musique]

 

Meilleur son? Nous avions pronostiqué Les Géants. Et c’est La Fée qui a émergé. « Un autre type de travail »,  pointait le producteur Jean-Yves Roubin (forcément neutre) lors de la soirée. Mais un très bon travail aussi. ». C’est vrai. 5/6, donc, mais nous nous rattrapons bien vite avec le Magritte de la meilleure musique originale pour les Géants. Bram Van Parijs (The bony king of nowhere) a marqué les esprits. 6/7

Pour le second rôle, nous avions pensé à Bouli, étonnant dans Kill me Please. La majorité des votants a préféré Jérémie Renier dans Potiche . Si ce qu’on a vu de Cloclo est fidèle au film qui nous attend, Jérémie sera un des favoris l’an prochain dans la section « Meilleur acteur ». 6/8.

 

 

Chronologiquement, on attribua ensuite les Magritte des meilleurs costumes et des meilleurs décors. Le premier pour La Fée, l’autre pour Quartier Lointain. On vous l’avait bien dit, non? 8/10 : score olympique. Et une grande satisfaction d’avoir deviné ces deux-là!

C’est entendu : on n’est pas très  forts pour les seconds rôles. Ou alors, c’est que les votants n’ont pas beaucoup aimé Kill me please que nous avions récompensé deux fois: c’est donc Gwen Berrou et pas Virginie Efira qui prend la statuette. Il est clair que le regard noir qu’elle balance aux enfants dans les Géants restera longtemps gravé dans notre mémoire. On vous rassure : Gwen avec qui nous avons discuté ensuite est pourtant adorable…

 

 

On va ici zapper  la chronologie pour rapprocher les Magritte de la meilleure réalisation et du meilleur film. Nous pensions que, sur base de leur réputation, de leur style et d’un contexte médiatique très porteur, les Dardenne s’imposeraient deux fois. Ce ne fut pas le cas. Les Géants de Bouli ont raflé la mise provoquant, l’air de rien, un petit séisme au cœur du cinéma belge. Le fait que Cinévox ait supporté Les Géants depuis son tout premier Grand Ecran n’est sans doute pas étranger au phénomène…  (on rigole)

 

[Le Magritte du meilleur documentaire va à LoveMeatender]


Heureusement pour notre score, on se rattrape ensuite avec le Magritte du meilleur court métrage remis à Dimanches de Valery Rosier et celui du meilleur documentaire à LoveMeatender. 10/15, c’est toujours bien.

 

[sur le grand écran,  la réaction époustouflée de Lubna Azabal qui apprend de la bouche de Jonathan Zaccaï qu’elle est élue « meilleure actrice ». Les merveilleuses Isabelle De Hertogh et Yolande Moreau la jouent très « bonnes copines ».]

 

Si nous avions naturellement vu venir de très loin le prix couronnant en Belgique l’exceptionnel Matthias Schoenaerts, nous destinions celui de la meilleure actrice à Isabelle De Hertogh. Dans un mouchoir de poche. Nous ne sommes pas surpris que Lubna Azabal l’ait emporté. Qu’elle l’ait fait grâce à une prestation dans un film « étranger », québécois en l’occurrence, est une performance d’autant plus frappante.

Comme nous avions par ailleurs pointé correctement les lauréats des deux coproductions (flamande et internationale), nous terminons avec un score de 13/19 soit 68%.  Avec un panel de films et d’artistes aussi équilibré, on s’attribue donc un satisfecit.

 

 

Mais qu’importe évidemment: au vu des tweets (un nombre impressionnant, samedi soir), des posts sur facebook, des sujets télé et des articles de presse publiés depuis une semaine, le grand vainqueur de ces Magritte est le cinéma belge. Objectif atteint !

 

(Toutes les photos © Philippe Pierquin pour Cinevox)

 

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