La Cinematek met à l’honneur le Fespaco et les cinéastes belges afro-descendants

Cinematek met à l’honneur à partir de ce vendredi 5 décmebre les 50 ans du Festival Panafricain de Cinéma de Ouagadougou, à travers une sélection de 45 films qui furent projetés tout au long de son histoire.

En 1969, dans le sillage du festival panafricain d’Alger et des premières Rencontres Cinématographiques de Carthage, une première semaine de cinéma d’Afrique voit le jour.  Quotidiennement, Cinematek souhaite montrer que des œuvres du passé ou d’un cinéma minoritaire demeurent pleinement pertinentes et nous permettent de mieux saisir notre époque. Aussi, Cinematek participe à plusieurs chantiers de remise en valeur et de plus grande diffusion du cinéma présent au FESPACO grâce à ses restaurations numériques. Elle vous invite ainsi à venir (re)découvrir des grands films comme Wend Kuuni, Muna Moto, Alyam Alyam ou Les Baliseurs du désert. Ils côtoient les désormais classiques de Souleymane Cissé, Ousmane Sembene ou Djibril Diop Mambety mais aussi des films méconnus, comme ceux de la diaspora africaine en Belgique ou ailleurs.

« Muna Moto » de Jean-Pierre Dikongué-Pipa

Grand gagnant au FESPACO en 1999 avec Pièces d’identités, le cinéaste belge d’origine congolaise Dieudonné Mwezé Ngangura est l’invité d’honneur de cette rétrospective. Déjà primé au FESPACO de 1983 avec son court métrage Kin-Kiessé, ce cinéaste clé resté dans l’ombre sera présent avec ce film lors de la soirée d’ouverture le 5 décembre, suivie d’une conversation entre D.Mweze Ngangura et Monique Mbeka Phoba. Deux de ces films seront projetés, Kin-Kiesse ou les joies douce-amères de Kinshasa-la-belle (1982) et Bruxelles en black et blanc (Changa Changa) (1991) qui revient sur la naissance de Matonge, quartier particulièrement vivant qui incarne un échange perpétuel entre le Congo et la Belgique.

AfficheLaVieEstBelle

Cinematek ouvre également une carte blanche au réalisateur, qui propose une sélection éclectique, mêlant des classiques du cinéma européens comme Amarcord ou Pierrot le fou à des classiques du cinéma africain comme Guelwaar de Sembène Ousmane, ou La Vie est belle, qu’il a co-réalisé avec Benoît Lamy.

Un autre de nos concitoyens habitué du FESPACO, le cinéaste d’origine tunisienne Mahmoud Ben Mahmoud (voir notre entretien lors de la sortie de son dernier film Fatwa) viendra nous présenter son film Ubur le 28 décembre.

« Fatwa » de Mahmoud Ben mahmoud

En invitant ces deux cinéastes, Cinematek souhaite témoigner de la présence ici de cette histoire et de son actualité au travers des nombreuses associations et habitants afro-descendants faisant vivre aujourd’hui nos villes.

En plus de ce focus sur les cinéastes belges afro-descendants, Cinematek propose une riche rétrospective qui remonte le fil de l’histoire du Fespaco, des premiers lauréats aux films les plus récents, de Soleil O de Med Hondo à Félicité d’Alain Gomis, en passant par Finye de Souleymane Cissé ou Heremakono d’Abderrahmane Sissako. Toutes les infos ici.

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