Go short est un festival de courts-métrages en Hollande, qui a lieu à Nimègue cetet année du 9 au 13 avril. Jeune festival, puisqu’il s’agit de sa sixième édition, il rassemble néanmoins de nombreux spectateurs autour de ses 250 films courts et cinq journées de festival.
Cette édition est très particulière puisque le festival a choisi de consacrer un focus spécial à la création audiovisuelle belge.
Parmi les films choisis, cinq viennent de Wallonie Bruxelles.
Dans la catégorie Big bosses (les Patrons), nous retrouvons des cinéastes belges qui ont fait un bout de chemin à Hollywood et dont les films sont souvent un peu rebelles, hors des chemins battus.
C’est le cas de Stéphane Aubier et Vincent Patar, avec Pic Pic Andre Show 4 moins 1, un des épisodes de Pic Pic André et leurs amis.
Les deux cinéastes déjantés de Panique au Village et Ernest et Célestine, racontent dans ce court métrage de 13 minutes les aventures de Coboy et Pic Pic. Qui met des bâtons ou des castors dans les roues de Coboy, lorsqu’il cherche de l’or ? Il était une fois… Pic Pic contre Transformator. André trahit Coboy pour une rançon et plein de bières.
Quand on parle de festivals, les Frères Dardenne ne sont jamais loin. Les voici avec un court métrage datant de 1987 : Il court, Il court, le Monde. John, y est un réalisateur à la télévision, qui court, à toute allure entre l’émission qu’il prépare et Sophie, la femme qu’il aime : une histoire de vitesse, donc.
Le festival est également attentif aux talents émergents. D’où la catégorie Emerging Talents : « Il y a une nouvelle vague de cinéastes belges à succès qui proposent des films d’une qualité exceptionnelle. La lutte dans la vie de tous les jours est centrale dans leurs films. »
Parmi ces talents, Valery Rosier (Silence Radio) et son court métrage Dimanches (Magritte 2012 du meilleur court).
« Dimanches, ou comment l’humanité fait face au passage du temps. Ce temps libre que nous essayons de remplir à tout prix. Ce temps que nous regardons passer, ennuyé ou amusé ».
Dans le programme Extraordinary lives (Vies extraordinaires), le public découvrira la face légère et drôle du cinéma belge. Des personnages excentriques vivant à la marge de la société, dans une ignorance béate ou dans une déviance diabolique. Les observer nous fascine, parfois nous met mal à l’aise ou nous fait éclater de rire.
Au programme, Le Généraliste, de Damien Chemin et son pitch déconcertant : hier soir, Richard n’a pas touché au gigot. Qu’est-ce que c’est, docteur?
Mais aussi Thermes de Banu Akseki (photo) où on suit Joachim, un adolescent d’une quinzaine d’années qui gagne des entrées pour une station thermale où il se rend avec sa mère. Plongés dans un lieu de bien-être inhabituel, ils vont être emportés par des courants divergents. Ce microcosme aquatique deviendra alors le lieu où va se jouer l’éternel drame de la rupture et de la solitude… »