Flashback 2022/ Flashforward 2023: Maya Duverdier

Retour avec Maya Duverdier sur son année 2022, marquée par la sortie de son premier long métrage documentaire, Dreaming Walls, co-réalisé avec Amélie Van Elmbt (on vous en parle ici), et son engagement militant auprès de l’association Elles font des films, qui a notamment mis en place en cette fin d’année des précieuses formations pour en fini avec les violences sexistes et sexuelles sur les tournages. Elle nous parle de ses coups de coeur, et de ses espoirs. 

Flashback 2022

Meilleur souvenir cinématographique? 

Je me suis extasiée face aux images d’archives tournées par le couple de volcanologues Katia et Maurice Krafft, dans le film Fire of Love de Sara Dosa !

« Fire of Love » de Sara Dosa
Meilleur souvenir sur le plan professionnel?
La projection de Dreaming Walls à New York, au Tribeca Film Festival, à deux pas du Chelsea Hotel, en présence des protagonistes du film et de « vrai·e·s » new-yorkais·e·s, les entendre rire et les voir s’émouvoir. Nous avons eu la sensation que nous avions réussi à fabriquer quelque chose d’à la fois très précieux et fragile avec le film: un morceau de mémoire collective.

La femme et/ou l’homme du cinéma belge?

Les membres du collectif Elles font des films qui fournissent un travail acharné pour un cinéma émancipé et inclusif.

Film belge préféré?

Eclaireuses, de Lydie Wisshaupt-Claudel
« Eclaireuses » de Lydie Wosshaupt-Claudel

Flashforward 2023

Qu’attendez-vous de 2023?

De nouveaux récits, de nouveaux imaginaires, de l’amour, du respect, et de l’engagement en faveur de l’écologie ( et cela dans le monde du cinéma également! )
Quel est le film (ou le talent) belge que vous aimeriez (re)voir en 2023?
J’ai hâte de découvrir le prochain film de Xavier Seron…

Vos projets pour 2023?

Je métabolise l’expérience de Dreaming walls et me remets doucement à l’écriture d’un film. 2023 sera sans doute une année de renouveau ! Il s’agit de retrouver son rythme, sa justesse, sa plénitude, une certaine cohérence. Cela demande une bonne dose de lâcher prise tout en restant en éveil !

Pour terminer?

J’aimerais interpeller sur l’importance majeure de diffuser des films d’auteur·ice·s sur les chaînes publics ( et de les diffuser en entier! ) et de les promouvoir auprès des publics. Il y a un appauvrissement des contenus proposés malgré la diversité des écritures cinématographiques existantes. Je suis en colère contre le manque de prise de risque des chaînes de télévisions et des plateformes. C’est irrespectueux du travail des auteur·ice·s et indigne de la capacité à découvrir, à s’émerveiller des spectateur·ice·s. Je pense qu’il y a un travail à faire pour re-sensibiliser les publics à d’autres formes narratives, d’autres récits, d’autres images…

 

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