« Duelles » Prix des lycéens 2020!

Il y a huit ans, c’est avec le film Illégal qu’Olivier Masset-Depasse remportait le Prix des lycéens du Cinéma. Grâce à Duelles, il devient aujourd’hui le premier réalisateur belge à recevoir le trophée étoilé pour la deuxième fois !

Déjà récompensé lors de la cérémonie des Magritte avec pas moins de 9 statuettes, Duelles a conquis le cœur de milliers de lycéens que le confinement n’a pas découragés de mener à terme le processus de vote pour l’attribution du Prix des lycéens du Cinéma belge francophone 2020.

Les jeunes jurés ont également décerné au film le Prix Battements de cœur, qu’ils ont justifié par ces mots : « Avec Duelles, on tient un thriller de haut vol ! Intrigue solide, émotions à fleur de peau, suspense et montées d’adrénaline, tous les ingrédients sont réunis pour affoler le rythme cardiaque du spectateur, jusqu’au dénouement, à couper le souffle ! »

Ravis, bien que les circonstances les privent de la grande fête qui clôture habituellement le Prix, le lauréat et ses deux actrices principales ont tenu à exprimer leurs remerciements aux participants : « Le Prix des lycéens du Cinéma a toujours été un événement important à nos yeux car il nous met en rapport direct avec le regard de la jeunesse. C’est pourquoi Veerle Baetens, Anne Coesens et moi-même sommes très heureux et honorés de recevoir ce prix pour notre film, Duelles! Un merci tout particulier aux professeurs et aux élèves qui nous ont toujours accueillis avec bienveillance et intérêt: leur implication a donné naissance à des débats passionnants sur le film, le cinéma, la vie en général. Merci aux organisateurs du Prix des lycéens du Cinéma: rares sont les prix qui se révèlent éducatifs pour chacun des participants, quel qu’il soit. »

Les quatre autres films de la sélection ont tous rencontré leur public et atteint la première place du classement dans plusieurs écoles. Chacun d’entre eux s’est vu attribuer un Prix spécial, destiné à valoriser ses qualités, reconnues par les jeunes spectateurs :

InSyriated, de Philippe Van Leeuw, reçoit le Prix des silences les plus intenses

InSyriated, c’est le quotidien de la guerre qui nous gifle de plein fouet. Nous qui sommes habitués aux films de guerre à la bande-son fracassante, avec rafales et explosions à grands effets, nous voilà immergés dans un huis-clos où règnent la menace sourde, la terreur muette, la violence confinée. La mort que l’on tait, le viol qu’on laisse commette par crainte de pire, les abus de pouvoir, l’avenir incertain… Tout cela se vit dans un silence assourdissant. Si le film compte peu de dialogues et de musique, il n’est pas le seul : nous étions sans voix à l’issue de la projection, comme assommés par la réalité que doivent endurer nos contemporains.

Le Prix du regard sur la société est décerné à Sarah Hirtt, pour Escapada

Escapada nous invite à prendre les chemins de traverse pour explorer une autre vision du monde et du vivre ensemble. Le film interroge sur la toute-puissance du capitalisme, sur notre besoin insatiable de consommer qui pourtant nous laisse insatisfaits. Et si nous nous contentions du nécessaire ? Si le moi s’effaçait un peu au profit du collectif, si le respect des différences et la bienveillance étaient au cœur de nos actions; si la solution, c’était les autres ?


Nos batailles
, de Guillaume Senez, se voit attribuer le Prix du dépassement de soi

Lorsque celle qu’il aime s’en va du jour au lendemain, Olivier doit assurer sur tous les fronts. Cet événement, aussi banal que tragique, l’oblige à puiser dans ses ressources pour revoir ses certitudes, dépasser sa peine, assumer son rôle de père et offrir un nouveau départ à sa famille. Nos batailles, c’est le combat extraordinaire d’un homme ordinaire qui ne lâche rien, s’engage, se dévoue, se dépasse… et renaît.

Le Jeune Ahmed, de Jean-Pierre et Luc Dardenne, remporte le Prix de la plongée dans le labyrinthe de l’âme

Ahmed est un adolescent en manque de repères, qui tombe dans les filets d’un dangereux endoctrinement. Le spectateur suit pas à pas le processus mental de sa radicalisation, et le voit inexorablement s’égarer dans un labyrinthe de sentiments contradictoires. Les frères Dardenne nous montrent un adolescent qui se cherche au risque de se perdre, un gamin qui fait résolument fausse route. Avant, peut-être, de trouver son salut dans une main tendue ?

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